La Suisse veut égalité et protection pour les personnes queer

Une nette majorité de la population s’oppose à la discrimination et au retour de bâton, d’après un nouveau sondage.

Ces derniers mois, nous avons assisté à un fort retour de bâton à l’encontre des personnes queer, à la fois sur le plan sociétal et dans les médias. Nos droits sont remis en question, nos revendications ridiculisées et notre existence marginalisée. Mais que pense réellement la population suisse des personnes queer ?

 

C’est pour répondre à cette question que nous avons mené au printemps 2025 un sondage représentatif, en collaboration avec gfs-zürich. Le but était de déterminer l’ampleur du soutien à l’égalité et à la protection des personnes queer en Suisse. Les résultats obtenus sont sans équivoque et porteurs d’espoir :

 

Une large majorité en faveur de l’égalité

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 83% de la population se prononcent en faveur de l’égalité et d’une protection des personnes queer, dans tous les domaines de la vie. Une proportion quasi identique (84%) appelle à une protection légale contre les discriminations sur le lieu de travail, et 72% souhaitent voir interdites les « thérapies de conversion ». Ce soutien traverse toutes les catégories de la population, notamment les femmes et les personnes âgées, et se retrouve dans toutes les régions du pays. Le souhait d’une société sans discrimination est partagé par la majorité.

 

Un retour de bâton ?
Pas au nom de la majorité

69% des personnes interrogées se disent préoccupées par la recrudescence des agressions anti-LGBTIQ. Au vu de ces chiffres, le discours selon lequel la communauté se heurte à un rejet en raison de ses demandes « excessives » ne tient pas la route. Au contraire, la majorité de la population souhaite que les personnes queer soient respectées et traitées sur un pied d’égalité et rejette la propagande sociale à leur encontre.

 

Ces résultats constituent un mandat clair. D’une part, pour nous, en tant que communauté : il faut rester visibles et ne pas nous laisser intimider. D’autre part, pour les responsables politiques, qui sont sommé·e·x·s d’enfin prendre des mesures. Il est temps d’inscrire la protection contre les discriminations sur le lieu de travail dans la loi, d’interdire les mesures de conversion et de mettre enfin en œuvre une égalité pleine et entière.

 

 

Notre mobilisation continue.