Un signal fort contre l’homophobie : la Suisse dit clairement OUI à la protection contre les discriminations

Aujourd’hui, l’électorat suisse a voté selon toute probabilité à plus de 60 % OUI en faveur de la protection des lesbiennes, gays et bisexuel.le.s contre les discriminations. Ce résultat est un signal fort pour les personnes concernées. Après ce OUI...

Aujourd'hui, l'électorat suisse a voté selon toute probabilité à plus de 60 % OUI en faveur de la protection des lesbiennes, gays et bisexuel.le.s contre les discriminations. Ce résultat est un signal fort pour les personnes concernées. Après ce OUI clair, la communauté LGBTI souhaite mettre à profit cette dynamique pour que non seulement l’extension de la norme pénale soit une réalité dans les faits, mais également pour que l’égalité des droits pour toutes et tous soient une réalité en Suisse avec comme prochaine étape un mariage égalitaire.

Aujourd'hui, l'électorat suisse a voté selon toute probabilité à plus de 60 % OUI en faveur de la protection des lesbiennes, gays et bisexuel.le.s contre les discriminations. Ce résultat est un signal fort pour les personnes concernées. Après ce OUI clair, la communauté LGBTI souhaite mettre à profit cette dynamique pour que non seulement l’extension de la norme pénale soit une réalité dans les faits, mais également pour que l’égalité des droits pour toutes et tous soient une réalité en Suisse avec comme prochaine étape un mariage égalitaire. Des centaines de milliers de personnes lesbiennes, gays et bisexuelles ainsi que leurs familles et leurs ami.e.s peuvent se réjouir des résultats d’aujourd’hui. Grâce à l’acceptation de l’extension de la norme pénale antiraciste, les discours de haine et les discriminations envers les lesbiennes, gays et bisexuel.le.s seront à l’avenir punis. C’est un signal fort contre l’homophobie de la part d’une grande majorité de la population suisse.

« Aujourd'hui, ce ne sont pas uniquement les droits des lesbiennes, des gays et des bisexuel.le.s qui sont renforcés, mais aussi ceux de toutes les minorités. » Pour Muriel Waeger, codirectrice de la campagne du “oui” ce résultat signifie que « le peuple suisse veut une société ouverte et tolérante et sans haine ». Le résultat peut également être considéré comme un signe de confiance envers la norme pénale antiraciste, qui avait été acceptée à 54,6% en 1994 : « Aujourd’hui, avec ce résultat très clair, le peuple suisse confirme qu'il se porte garant de la norme pénale et de la protection des minorités contre la haine et la discrimination ».

Durant la campagne, un très grand nombre de militant.e.s ont distribué des centaines de milliers de flyers, d'autocollants et de pins lors de plus de 200 actions et événements, informant ainsi la population sur les enjeux du vote. Dans toute la Suisse, 20 000 drapeaux arc-en-ciel ont été accrochés aux fenêtres et aux balcons. « Ce OUI clair, nous le devons en premier lieu à l'énorme effort fourni par la communauté LGBTI+, leur famille et leurs ami.e.s. C’est grâce à cela qu’il a été possible de sensibiliser et mobiliser la population, en collaboration avec la société civile », se réjouit Matthias Erhardt, coprésident du comité national. « Nous utiliserons cette dynamique pour relever les défis qui attendent la communauté. Il s'agit maintenant de mettre en œuvre l’extension de la norme. Cela signifie sanctionner la haine et les discriminations de manière conséquente, mais aussi d’enregistrer systématiquement les crimes de haine pour les statistiques. »

Alors que le Conseil national va débattre prochainement du mariage pour toutes et tous, ce résultat clair en faveur du OUI renforce pour le Conseiller national Mathias Reynard la position de celles et ceux qui veulent l’égalité des droits. Il explique : « Nous exigeons une égalité totale dans le mariage pour toutes et tous avec tous les droits et obligations qui en découlent. Cela inclut l'accès au don de sperme pour les couples de femmes et la coparentalité dès la naissance ».

L’autre question parlementaire importante concerne le changement du sexe officiel pour les personnes trans et intersexuées, les personnes de la communautés LGBTI+ qui ne profitent pas de la protection contre la discrimination.  L'autodétermination des personnes doit être garantie et il faut remplacer les obstacles institutionnels par un processus simple et accessible pour toutes personnes concernées. « Chaque personne trans et intersexuée doit pouvoir modifier son sexe officiel de manière autodéterminée. Les jeunes et les mineurs capables de discernement doivent aussi avoir cet accès. Les personnes concernées connaissent mieux que quiconque leur identité de genre. », déclare Alec Recher, de Transgender Network Switzerland (TGNS). Mais en attendant de relever ces prochains défis, la communauté LGBTI+ se réjouit aujourd’hui de ce résultat clair qui traduit un grand soutien de la population à son encontre.

Photos (Ronnie Zysset)