Les Polices suisses doivent impérativement enregistrer les crimes LGBTI-phobes

Les lois Suisses ne sont pas adaptées au minorités LGBTI. Les conséquences du manque de lois, mais aussi de l’absence de statistiques officielle qui relatent du nombre de crimes haineux commis envers à cause de l’orientation sexuelle, l’identité de genre,...

Les lois Suisses ne sont pas adaptées au minorités LGBTI. Les conséquences du manque de lois, mais aussi de l’absence de statistiques officielle qui relatent du nombre de crimes haineux commis envers à cause de l’orientation sexuelle, l’identité de genre, les caractéristiques sexuelles ou l’expression de genre, se répercute directement sur ces mêmes minorités. Des chiffres sur le nombre de cas aiderait à faire avancer les législations sur le sujet, ainsi qu’à mettre de la prévention en place dans les domaines où c’est nécessaire. Nous savons en effet de diverses études internationales que ces chiffres sont dramatiquement élevés. La dérnière étude en date est d’ailleurs sortie cette semaine, et témoine d’une augmentation de près de 50% des crimes envers des lesbiennes (https://www.sos-homophobie.org/sites/default/files/rapport_annuel_2018.pdf).

Les conséquences de ces crimes sont entre autres le taux de suicide nettement plus élevé chez les personnes gay, les taux de dépendance à des psychotropes trois fois plus élevés chez les lesbiennes que chez des femmes hétérosexuelles ainsi que le fait que plus de 80% des personnes trans ont déjà commis au moins une tentative de suicide.

En Suisse tous ces problèmes ne peuvent pas être combattus et la prévention est très difficilement possible, puisque les données sur le nombre de crimes LGBTI-phobes sont très inexactes. En suisse allemande, la Helpline pour les personnes LGBTI recense deux cas en moyenne par semaine. “Nous estimons qu’un très faible nombre de personnes nous contactent après une agression, mais c’est les seuls chiffres que nous avons à l’heure actuel” commente Muriel Waeger, Directrice romande de la LOS et Pink Cross. Il y a près de deux ans, Rosmarie Quadranti (CN, PBD), a déposé une motion au Conseil national, pour recenser statistiquement les crimes haineux fondés sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre, l'expression de genre ou les caractéristiques sexuelles. Cette motion s’est fait rejeter, car ce sont des prérogatives cantonales. Ainsi, durant ce mois de mai, des motions cantonales ont été et seront déposées dans 13 cantons suisses (AG, BL, BS, BE, ZH, SO, TI, NE, JU, VS, VD, FR et SG), afin que les polices de ces mêmes cantons puissent agir.


Communiqué de presse 17 mai 2019